Qu’est-ce que le cancer du sein?
En 2018, le cancer du sein était le cancer le plus souvent diagnostiqué et la deuxième cause de décès par le cancer chez les femmes de l’Ontario.* En Ontario, le cancer du sein se développe généralement plus tard dans la vie, 83 % des cas étant diagnostiqués chez des femmes âgées de 50 ans et plus.
En Ontario, le cancer du sein se développe généralement plus tard dans la vie, 83 % des cas étant diagnostiqués chez des femmes âgées de 50 ans et plus.
Les personnes désignées homme à la naissance peuvent également développer un cancer du sein, mais beaucoup moins fréquemment.
*Les données utilisées pour l’évaluation du risque de cancer du sein Mon QICancer sont basées sur des personnes désignées femmes à la naissance. Pour cette raison, un langage binaire (homme, femme) peut être utilisé. Il est également important de souligner que le mot « poitrine » est parfois employé pour désigner les seins. Certaines personnes, dont les hommes transgenres, les personnes transmasculines et non binaires, peuvent préférer le terme « poitrine ». Cependant, le terme « seins » est utilisé pour la compréhension de tous. Si votre genre diffère du sexe qui vous a été attribué à la naissance, l’évaluation de risque par Mon QICancer pourrait ne pas être précise. Parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) pour discuter de votre risque de développer un cancer du sein.
Le sein est une structure complexe. Il contient des glandes qui produisent le lait (lobules), des tubes qui transportent le lait des lobules au mamelon (canaux), du tissu de soutien fibreux, des vaisseaux sanguins, des vaisseaux qui transportent le liquide lymphatique vers les ganglions lymphatiques (situés sous le bras, près de la clavicule et dans la poitrine, derrière le sternum), et du tissu adipeux.
La plupart des masses dans le sein sont bénignes, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas cancéreuses. Ces masses sont causées par un tissu fibreux de type cicatriciel ou sont des sacs ou des kystes remplis de liquide.

Si une masse ou une tumeur dans le sein est maligne, cela signifie qu'elle est devenue cancéreuse. Dans un cancer, les cellules se divisent de façon incontrôlable et peuvent envahir les tissus environnants. Les cellules cancéreuses peuvent quelquefois s’étendre (métastaser) à d’autres parties du corps.
Le cancer du sein peut se produire avant la fin des menstruations (cancer du sein avant la ménopause) ou après la ménopause (cancer du sein après la ménopause). Bien qu’un grand nombre de facteurs de risque (habitudes ou caractéristiques personnelles pouvant augmenter le risque de cancer) soient les mêmes pour les cancers avant et après la ménopause, de plus en plus de preuves suggèrent qu’il existe également des différences. Par exemple, des facteurs génétiques et d’autres facteurs médicaux peuvent avoir une incidence plus importante sur le développement du cancer du sein avant la ménopause, et des facteurs liés au mode de vie peuvent contribuer davantage au développement du cancer du sein après la ménopause. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement les différences entre le cancer du sein pré et post-ménopausique.
Facteurs de risque que vous pouvez modifier ou contrôler
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Tabagisme
Bien que le tabagisme soit généralement considéré comme une cause de cancer du poumon, il augmente le risque de développer de nombreux types de cancer, y compris le cancer du sein. La fumée de cigarette contient plus de 70 produits chimiques connus pour leurs effets cancérigènes. Il n’existe aucun niveau de tabagisme sûr.
Consommation d'alcool
Pour le cancer du sein, il n’existe pas de niveau de consommation d’alcool sans danger ; même une petite quantité d’alcool peut augmenter le risque de développer un cancer du sein. L’alcool peut endommager l’ADN des cellules ou permettre à d’autres substances cancérigènes de pénétrer plus facilement dans les cellules. Il existe également des données suggérant que l’alcool augmente le niveau d’œstrogène dans le sang, ce qui peut stimuler la croissance de certaines tumeurs.
Prise de poids chez l’adulte
La prise de masse grasse à l’âge adulte peut augmenter le taux de plusieurs hormones, dont les œstrogènes, et stimuler la croissance cellulaire. Éviter de prendre une grande quantité de graisse corporelle peut aider à réduire votre risque de cancer du sein.
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Régime
Certaines données suggèrent qu’une alimentation riche en légumes et fruits peut contribuer à réduire le risque de cancer du sein. Les raisons ne sont pas encore claires. Les légumes et les fruits sont de riches sources de nutriments bénéfiques tels que les antioxydants, les caroténoïdes et les substances phytochimiques qui contribuent à renforcer le système immunitaire. Les légumes et les fruits peuvent également contribuer à prévenir les carences nutritionnelles, fournir des sources naturelles de vitamines anticancéreuses et contribuer à maintenir une bonne santé.
Activité physique
L’activité physique peut réduire le risque de développer un cancer du sein. Les raisons précises pour lesquelles elle pourrait diminuer ce risque ne sont pas claires. Il est possible que l’activité physique protège contre le cancer en aidant à régulariser les taux d’hormones et de stéroïdes qui circulent dans le sang. Être actif peut aussi empêcher de prendre trop de poids.
Médicaments sur ordonnance contenant des hormones féminines
Contraceptifs oraux :
Par rapport aux personnes n’ayant jamais pris de contraceptifs oraux (la pilule), celles qui le font – ou qui l’ont prise dans le passé – peuvent présenter un plus grand risque de cancer du sein. Lorsque vous arrêtez de prendre des contraceptifs oraux, votre risque de cancer du sein commence à diminuer. Il est important de parler avec votre médecin ou votre infirmière-praticienne des risques comme des avantages de prendre des contraceptifs oraux.
Traitement hormonal substitutif (THS) :
Le traitement hormonal substitutif (THS) peut être utilisé pour traiter les symptômes de la ménopause tels que les bouffées de chaleur. Le suivi d'un THS, en particulier l'utilisation prolongée d'une forme combinée contenant à la fois des œstrogènes et de la progestérone, peut augmenter votre risque de cancer du sein. Votre risque diminue après l'arrêt du THS. Si vous suivez un THS, discutez avec votre médecin ou votre infirmière-praticienne au sujet des risques et des avantages de ce médicament.
Facteurs de risque que vous ne pouvez pas modifier ou contrôler
Antécédents de maladie bénigne du sein
De nombreuses personnes ayant été désignées femmes à la naissance ont des états pathologiques non cancéreux (bénins) du sein, qui peuvent avoir l’apparence de bosses irrégulières ou de kystes (des sacs remplis de liquide) dans le sein. Si votre médecin vous a dit que vous avez une maladie du sein bénigne, cela signifie que vous n’avez pas le cancer. Cependant, certains types de maladies bénignes du sein peuvent augmenter votre risque de développer le cancer du sein.
Facteurs génétiques
Variantes génétiques
Chaque cellule contient un modèle génétique sous forme d’ADN. L’ADN indique à la cellule quand se reproduire (créer de nouvelles cellules), quand cesser de produire de nouvelles cellules et comment fabriquer les protéines nécessaires à la cellule. Une variante génétique est une modification permanente de l’ADN d’une cellule. Certaines variantes (également appelés mutations) peuvent affecter le fonctionnement d’un gène. Les variantes peuvent survenir par hasard lors de la reproduction des cellules ou à la suite de lésions de l’ADN. Les variantes peuvent également être héritées d’un parent (c’est-à-dire des variantes génétiques héréditaires).
Si une personne possède une variante génétique héréditaire, cela peut considérablement augmenter son risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie. Cependant, ces types de variantes sont rares et ne concernent que moins de 1 % de la population. Les variants qui sont probablement les plus connus sont les gènes BRCA (BRCA1 et BRCA2). Si une personne possède une variante BRCA1, son risque à vie de développer un cancer du sein est de 55 % à 65 % ; il peut être de 45 % à 49 % pour BRCA2. En outre, les variantes BRCA1 et BRCA2 sont associées à un risque élevé d’autres cancers, comme le cancer de l’ovaire et du pancréas. Les variantes d’autres gènes (par exemple, TP53 ou PALB2) peuvent également augmenter le risque de cancer du sein.
Si vous avez un membre de la famille proche (par exemple, un parent, un frère ou une sœur, un enfant, un grand-parent, une tante, un oncle, un neveu ou une nièce) qui a été testé et s’est révélé porteur d’une variante génétique connue du cancer du sein ou de l’ovaire, il est possible que vous soyez également porteuse de la variante. Consultez votre médecin ou votre infirmier(ère)-praticien(ne) pour en savoir plus.
Antécédents familiaux
Avoir un membre de la famille proche (par exemple, parent, frère ou sœur, enfant, grand-parent, tante, oncle, nièce ou neveu) atteint d’un cancer du sein, de l’ovaire et/ou de la prostate – en particulier si le cancer a été diagnostiqué à un jeune âge – peut augmenter le risque de développer un cancer du sein, de l’ovaire et/ou de la prostate au sein de la famille. Parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) pour en savoir plus.
Origine juive ashkénaze
Les personnes originaires juive de l’Allemagne sont plus susceptibles de porter des variantes génétiques qui peuvent augmenter leur risque de cancer du sein. Si vous êtes une personne d’origine juive ashkénaze, parlez à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) de votre risque de cancer du sein.
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Antécédents de reproduction : menstruations, ménopause, grossesses et allaitement au sein ou allaitement à la poitrine
Les hormones, particulièrement l’œstrogène, peuvent favoriser la croissance de certains types de cancer du sein. L’exposition aux œstrogènes au cours de la vie est plus faible chez les personnes qui :
- Débutent leurs menstruations à un âge plus avancé ;
- Subissent la ménopause à un âge plus précoce.
En général, un début de menstruation plus précoce ou une ménopause beaucoup plus tardive sont associés à un risque relatif plus élevé de cancer du sein. Une exposition réduite à l’œstrogène durant la vie peut aider à réduire le risque de certains types de cancer du sein.
Lorsque des personnes sont enceintes, il se produit des changements dans les cellules du sein afin de le préparer à l’allaitement ou l’allaitement à la poitrine.* Ces changements peuvent rendre ces cellules plus résistantes au cancer plus tard dans la vie. Plus une personne est jeune quand ces changements se produisent, plus grande sera sa protection contre le cancer du sein. Par conséquent, ces personnes courent un risque plus faible de cancer du sein si elles ont :
- donné naissance, en particulier si elles ont accouché à un âge précoce ou si elles ont eu plusieurs enfants ;
- allaité au sein ou à la poitrine, en particulier pendant une durée totale d’un an ou plus.
Parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) pour en savoir plus.
*Le mot « allaitement à la poitrine » peut être utilisé par certaines personnes, y compris les hommes trans, les personnes transmasculines et non binaires, pour décrire le processus d’allaitement. Le terme « allaitement au sein » est toujours utilisé afin d’assurer que le langage soit clair pour tout le monde.
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Densité mammaire (thoracique)
Le tissu mammaire est constitué de tissu dense et adipeux. Le tissu dense, ou tissu fibroglandulaire, est constitué de canaux, de glandes de production de lait et de tissu de soutien. La densité mammaire (thoracique) est mesurée en comparant la quantité de tissu d’un sein à celle de tissu adipeux.
La densité mammaire (thoracique) est déterminée lors d’une mammographie. En Ontario, la densité mammaire (thoracique) est indiquée sous forme de pourcentage et de catégorie du Système de rapports et de données d’imagerie mammaire (BI-RADS). La classification BI-RADS comporte 4 types (ou catégories) de densité mammaire (A, B, C et D), allant de la plus petite quantité de tissu dense à la plus grande quantité de tissu dense. Les personnes ayant une densité élevée présentent un risque accru de développer un cancer du sein. Les tissus denses peuvent également rendre plus difficile la détection d’un cancer du sein sur une mammographie.
La densité mammaire (thoracique) ne peut pas être modifiée, mais elle peut être affectée par d’autres facteurs tels que l’âge, la ménopause et l’hormonothérapie substitutive. Si vous avez des seins denses et que vous craignez de développer un cancer du sein, discutez avec votre médecin ou votre infirmière-praticienne des recommandations relatives au dépistage du cancer du sein.
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Radiothérapie à la poitrine
La radiothérapie est utilisée pour traiter certains cancers, tels que le lymphome, et, dans le passé, pour traiter des maladies ou des affections telles que la tuberculose, la mastite post-partum, l’acné ou l’hypertrophie du thymus. Recevoir une radiothérapie ionisante au niveau du thorax avant l’âge de 30 ans et au moins 8 ans peut présenter un risque élevé de cancer du sein. Le risque est plus élevé pour les personnes qui ont été traitées pendant la puberté. Parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) pour en savoir plus.
Médicaments sur ordonnance : tamoxifène et raloxifène
Le tamoxifène et le raloxifène sont des médicaments sur ordonnance qui bloquent les effets de l’œstrogène. On peut les prescrire pour traiter le cancer du sein, pour aider à prévenir le cancer du sein chez les personnes présentant un risque élevé ou pour prévenir l’amincissement des os (l’ostéoporose). La prise de tamoxifène ou de raloxifène pendant cinq ans ou plus peut réduire le risque d’un nouveau cancer du sein ou d’une récidive d’un premier cancer du sein. Comme ces médicaments présentent des risques et des avantages, ils ne conviennent pas à tout le monde. D’autres médicaments peuvent également influencer votre risque de cancer du sein. Parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) pour en savoir plus.
Parmi les noms commerciaux communs pour le tamoxifène, on retrouve Nolvadex DMD, Mylan TamoxifenMD, Apo TamoxMD, TamoxifeneMD et Teva TamoxifenMD. Pour le raloxifène, on retrouve des noms commerciaux comme EvistaMD, Apo RaloxifeneMD, Teva RaloxifeneMD.
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Taille
Des études suggèrent que les personnes qui ont été désignées femmes à la naissance et qui mesurent plus de 5 pieds et 7 pouces peuvent avoir un risque élevé de développer un cancer du sein après la ménopause. Les raisons ne sont pas claires, mais il est possible qu’il y ait un rapport d’influence des hormones et éventuellement une consommation énergétique plus élevée durant la jeunesse.
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Poids à la naissance
Les personnes ayant été désignées femmes à la naissance et dont le poids à la naissance était supérieur à la moyenne (généralement défini comme pesant plus de 8,5 livres) peuvent présenter un risque légèrement plus élevé de cancer du sein avant la ménopause. Les raisons ne sont pas claires. Cela pourrait refléter l’effet de l’exposition, avant la naissance, à des niveaux plus élevés d’hormones circulant dans le sang de la mère.
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Poids à l'âge de sept ans
Les personnes ayant été désignées femmes à la naissance et qui étaient en surpoids à l’âge de sept ans environ peuvent présenter un risque plus faible de cancer du sein. Les raisons ne sont pas claires. Cela peut être dû au fait que les niveaux d’hormones qui changent avec la prise de poids ont des effets différents selon votre âge.
Ce que vous pouvez faire pour vous protéger

Dépistage :
Le Programme ontarien de dépistage du cancer du sein (PODCS)
Le Programme ontarien de dépistage du cancer du sein (PODCS) est un programme de dépistage qui encourage les personnes en Ontario à se soumettre à un dépistage du cancer du sein. Le programme examine deux groupes différents de personnes admissibles au dépistage du cancer du sein en Ontario : celles à risque moyen et celles à risque élevé.
Personnes à risque moyen :
Les personnes (bispirituels, trans et non binaires) âgées de 40 à 74 ans sont admissibles au dépistage par le biais du PODCS si elles
- n’ont pas de nouveaux symptômes de cancer du sein ;
- n’ont pas d’antécédents personnels de cancer du sein ;
- n’ont pas subi de mastectomie ;
- n’ont pas eu de mammographie de dépistage au cours des 11 derniers mois, ou
- ont utilisé des hormones féminisantes pendant au moins 5 ans consécutifs s’ils sont transféminins.
Le dépistage a montré son efficacité lorsque les personnes admissibles et à risque moyen de développer un cancer du sein subissent une mammographie tous les 2 ans.
Les personnes âgées de 40 à 49 ans ont un risque plus faible de développer un cancer du sein par rapport à celles âgées de 50 à 74 ans. L’équilibre entre les avantages potentiels et les risques potentiels du dépistage du cancer du sein pour les personnes âgées de 40 à 49 ans peut différer de celui pour les personnes âgées de 50 à 74 ans. Par conséquent, les personnes âgées de 40 à 49 ans devraient prendre une décision éclairée quant à savoir si le dépistage du cancer du sein leur convient. Pour aider à prendre une décision éclairée concernant le dépistage, le PODCS encourage les personnes à discuter avec leur médecin, leur infirmière praticienne ou un agent de navigation de Health811 de leur risque personnel de cancer du sein, des avantages et des inconvénients potentiels du dépistage du cancer du sein, ainsi que de ce qui est le plus important pour elles en matière de santé.
Si vous voulez, votre médecin ou votre infirmier(ère)-praticien(ne) peut vous recommander (envoyer). Par contre, une recommandation n’est pas nécessaire ; et vous pouvez téléphoner et prendre vous-même rendez-vous. Trouvez le centre de dépistage du cancer du sein le plus proche.
Les personnes de plus de 74 ans peuvent être dépistées dans le cadre du PODCS, mais sont encouragées à prendre une décision personnelle concernant le dépistage du cancer du sein en consultation avec leur médecin ou leur infirmière praticienne. Les personnes de plus de 74 ans doivent obtenir une référence (envoyée) par leur médecin ou leur infirmière praticienne pour chaque mammographie de dépistage. Le PODCS n’invitera pas les personnes de plus de 74 ans à participer au programme.

Pour en savoir plus :
- Action Cancer Ontario – Programme ontarien de dépistage du cancer du sein.
- Action Cancer Ontario – Procéder à un dépistage du cancer.
- Action Cancer Ontario – Densité mammaire.
- Pour trouver des centres de santé dirigés par des Autochtones, consultez le lien iphcc.ca/meet-our-members (en anglais) or afhto.ca/find-team-near-you (en anglais).
Personnes présentant un risque élevé :
Le Programme ontarien de dépistage du cancer du sein (PODCS) à risque élevé est conçu pour les personnes âgées de 30 à 69 ans qui sont identifiées comme présentant un risque élevé de développement du cancer du sein. Il est recommandé qu’elles subissent un dépistage du cancer du sein par une mammographie annuelle et une IRM (imagerie par résonance magnétique) mammaire (ou une échographie mammaire si l’IRM n’est pas appropriée d’un point de vue médical). Les personnes (bispirituels, trans et non binaires) peuvent être orientées (envoyées) vers le PODCS à risque élevé si l’un des critères suivants est respecté :
- porteur connu d’une variante génétique pathogène ou probablement pathogène (p. ex., BRCA1, BRCA2, TP53, PALB2) qui augmente leur risque de cancer du sein;
- ne pas avoir subi de test génétique, mais avoir reçu un conseil génétique parce qu’ils sont un parent au premier degré d’un porteur d’une variante pathogène ou probablement pathogène (par exemple, BRCA1, BRCA2, TP53, PALB2) qui augmente leur risque de cancer du sein;
- évalué auparavant par une clinique de génétique (à l’aide des outils d’évaluation des risques IBIS ou CanRisk) comme ayant un risque à vie de 25 % ou plus de développer un cancer du sein, basé sur les antécédents personnels et familiaux ; et/ou
- avoir reçu une radiothérapie au niveau de la poitrine pour traiter un autre cancer (par exemple, lymphome de Hodgkin) avant l’âge de 30 ans et il y a au moins 8 ans.
Vous devez être recommandé ou envoyé par votre médecin ou votre infirmier(ère)-praticien(ne) au PODCS à haut risque.

Pour en savoir plus :
- Dépistage du PODCS pour les personnes présentant un risque élevé de cancer du sein.
- Pour obtenir de l’aide pour trouver un médecin de famille ou un(e) infirmier(ère) praticien(ne), appelez Health811 au 811 (ATS : 1-866-797-0007) ou consultez ontario.ca/accessoins.
- Pour trouver des centres de santé dirigés par des Autochtones, consultez le lien iphcc.ca/meet-our-members (en anglais) or afhto.ca/find-team-near-you (en anglais).

Test génétique
Les tests génétiques permettent de vérifier si vous présentez une variante génétique qui augmente votre risque de cancer du sein. Les tests génétiques peuvent être appropriés si un cancer du sein vous est diagnostiqué à ou avant l’âge de 45 ans ou si vous avez des antécédents familiaux importants de cancer du sein et/ou de l’ovaire ou de cancers apparentés. Les cancers associés peuvent inclure le cancer de la prostate, le cancer du pancréas et d’autres. Plus il y a de membres de votre famille qui ont des antécédents de cancer et plus ils étaient jeunes quand ils ont reçu leur diagnostic, plus il y a de chance qu’une variante génétique soit en cause. Le risque d’avoir une variante génétique est aussi plus grand pour les personnes qui ont des antécédents de cancer du sein chez les hommes et celles qui sont d’origine juive ashkénaze. Veuillez parler à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) pour déterminer si le conseil génétique ou les tests génétiques sont appropriés pour vous.

Pour en savoir plus :
- Pour obtenir de plus amples renseignements sur les tests génétiques, visitez le site Web de la Société canadienne du cancer.
- En savoir plus sur le PODCS et les services à risque élevé.
- Votre médecin ou votre infirmier(ère) praticien(ne) peut utiliser le Guide de référence pour l'évaluation génétique du cancer héréditaire d’Ontario Santé pour déterminer si les tests génétiques sont appropriés pour vous.
Si vous prenez des hormones artificielles, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne)
Les hormones artificielles contenues dans les contraceptifs oraux et le traitement hormonal substitutif peuvent augmenter le risque de cancer du sein. Si vous prenez l’un de ces deux médicaments, parlez à votre médecin ou à votre infirmier(ère)-praticien(ne) au sujet des risques et des avantages du traitement.
Connaître ses seins
Le Programme ontarien de dépistage du cancer du sein recommande à tout le monde d’être attentif à ses seins. Une personne attentive connaît l’apparence et la texture normales de ses seins, ce qui lui permet de remarquer plus facilement tout changement inhabituel. Comme le cancer du sein se développe avec le temps, les changements suivants peuvent se produire :
- une masse ou un creux ;
- des changements dans votre mamelon ou du liquide qui s’en échappe ;
- des changements ou des rougeurs de la peau qui ne disparaissent pas, ou
- tout autre changement relatif à vos seins.
Si vous remarquez des changements dans vos seins ou si vous avez des préoccupations, consultez votre médecin ou votre infirmier(ère)- praticien(ne), quel que soit votre âge. La plupart des changements ne sont pas des cancers, mais ils doivent être vérifiés immédiatement.

En savoir plus :

Limiter sa consommation d’alcool
La recherche suggère qu'en matière de cancer du sein, il n'existe pas de niveau de consommation d'alcool sans danger. Pour réduire votre risque de cancer du sein, il est conseillé de cesser de consommer de l'alcool ou de réduire la fréquence de votre consommation.
Conseils pour réduire votre consommation
- Désignez un plus grand nombre de jours chaque semaine comme jours sans consommation d'alcool.
- Planifiez la manière dont vous allez réduire votre consommation d’alcool ou gérer l’envie de boire.
- Renseignez-vous sur la taille standard des boissons afin de connaître avec précision la quantité que vous consommez.
- Passez aux boissons non alcoolisées une fois votre limite atteinte.
Si vous éprouvez des difficultés à réduire votre consommation de tabac ou à cesser de fumer, de nombreuses ressources gratuites sont disponibles pour vous aider.

Pour en savoir plus :
- La Société canadienne du cancer – Limitez votre consommation d'alcool.
- Pour obtenir un soutien en cas de dépendance à l'alcool : ConnexOntario – Renseignements sur les services de santé pour les Ontariens.
- Norme de qualité de Santé Ontario relative à la consommation problématique d'alcool et aux troubles liés à la consommation d'alcool.
Vivre sans fumer
Si vous ne fumez pas de cigarettes, sachez que vous avez évité un important facteur de risque de cancer. Pour vous protéger, essayez également d’éviter l’exposition à la fumée de cigarette d’autres personnes (fumée secondaire).
Si vous vous fumez des cigarettes, vous avez certainement entendu dire que l’abandon de la cigarette contribuait à améliorer votre santé et à réduire votre risque de cancer et d’autres maladies graves. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour abandonner la cigarette.
L’abandon de la cigarette peut être difficile et nécessite parfois plus d’une tentative, mais plus de deux tiers des Canadiens qui fumaient ont réussi à arrêter définitivement. Six personnes sur dix ont utilisé une aide à l’abandon du tabac, telle qu’une thérapie de remplacement de la nicotine, des programmes d’aide à l’abandon du tabac ou des médicaments. Discutez avec votre médecin, votre infirmier(ère)-praticien(ne) ou votre pharmacien des nombreuses possibilités pour aider les gens à ne pas fumer.
Voici quelques conseils si vous fumez et prévoyez d’arrêter
- Écrivez ou réfléchissez à ce que vous ressentiriez si vous pouviez cesser de fumer. Par exemple, vous sentiriez-vous mieux dans votre peau et plus en contrôle de votre vie? Cela ferait-il de vous un meilleur modèle pour vos enfants ou vos proches? Cela vous donnerait-il de meilleures chances de vivre pour profiter d'une retraite en bonne santé? Réfléchissez à ce que serait votre vie si vous pouviez cesser de fumer et aux raisons qui vous poussent à le faire.
- Observez votre consommation de tabac. Parfois, le fait de constater votre quantité de tabac consommée — et d’être plus conscient du moment où vous’ voulez fumer — peut vous inciter à réduire votre consommation. Notez chaque cigarette que vous fumez sur votre téléphone portable, sur une feuille de papier ou sur votre ordinateur.
- Prenez rendez-vous avec votre médecin ou votre infirmière-praticienne ou parlez à votre pharmacien des aides et des programmes d'aide à l'abandon du tabac qui pourraient faciliter votre démarche. Examinez toutes les possibilités qui s'offrent à vous afin de réfléchir à ce que vous pourriez faire à l'avenir.
- La planification est la clé du succès. Élaborez un plan sur la façon dont vous allez cesser de fumer (réduction, arrêt brutal ou utilisation d'une aide à l'abandon du tabac), quand vous allez commencer (votre date d'arrêt) et qui vous soutiendra et sera votre compagnon ou votre accompagnateur pour l'abandon du tabac. Votre compagnon ou accompagnateur pour l’abandon du tabac doit être quelqu’un d’amical, mais de ferme, qui vous soutiendra dans vos efforts pour rester sur la bonne voie.
- Savoir ce que vous coûte votre consommation peut vous motiver à arrêter. Découvrez-le grâce à la Calculatrice de coûts : combien dépensez-vous d’argent pour acheter des cigarettes?

Apprenez-en davantage sur les façons de vous libérer du tabac et de demeurer non-fumeur ou d’aider une personne qui vous est chère à arrêter de fumer :
- Pour cesser de fumer, parlez à un mentor en abandon de Santé811 en appelant le 811, ATS 1 866 797-0007.
- Visitez le site Web de Téléassistance pour fumeurs pour rejoindre un groupe de discussion en ligne de personnes qui ont cessé de fumer, d’accompagnateurs en abandon du tabac et accéder à des ressources supplémentaires. Vous pouvez aussi texter ECRASONS au numéro 123456 (en Ontario) pour vous aider à cesser de fumer.
- Visitez le site Web Cessez de fumer du Ministère ontarien de la Santé.
- Visitez le site Web Le Programme Sur la voie de la réussite de Santé Canada.
- Visitez le site Web RessourcesJArrete.ca pour trouver un conseiller ou un groupe d'aide à l'abandon du tabac dans votre communauté.
- Visitez le site Web Faites de votre maison et de votre voiture des environnements sans fumée.
- Visitez le site Web Programme pour la lutte contre le tabagisme pour accéder aux ressources concernant les membres des Premières nations, les Inuits et les Métis et les autochtones vivant en milieu urbain (en anglais).
Manger des aliments sains
Des études suggèrent que manger des légumes et des fruits peut contribuer à réduire le risque de cancer du sein et d’autres cancers. Elle peut également contribuer à réduire le risque d’autres maladies chroniques graves, telles que le diabète et les maladies cardiaques.

Pour en apprendre plus :
- Visitez le site Web DécouvrezLesAliments pour obtenir des conseils sur la planification des repas et des collations, la taille des portions et des recettes saines à essayer à la maison.
- Appelez Santé811 au 811 (ATS 1 866 797-0007) pour parler gratuitement à un diététiste professionnel.

Réduire la graisse corporelle
De grandes quantités de masse adipeuse peuvent augmenter le risque de cancer du sein après la ménopause. La bonne nouvelle, c’est qu’en apportant de petites modifications à son alimentation et à son activité physique, une réduction de graisse, et donc du risque de cancer du sein, est possible. Le fait d’apporter des changements petits, mais constants est plus sécuritaire, et plus susceptible de réussir à long terme que de suivre une diète un programme de perte de poids extrême.
Certaines méthodes éprouvées pour perdre de la graisse corporelle incluent :
- Réduire la taille des portions, manger une grande variété de légumes et de fruits et éviter les aliments riches en matières grasses.
- Manger à intervalles réguliers pendant la journée (78 % des membres indiquent qu’ils déjeunent chaque matin).
- Faire le suivi régulier de son poids (75 % des membres affirment se peser au moins une fois par semaine).
- Pratiquer régulièrement d’activités physiques. La forme d’activité la plus répandue était la marche et de nombreuses personnes ont indiqué répartir leurs activités physiques tout au long de la journée ou les intégrer à leur routine, par exemple, en marchant pour se rendre au travail.

Pour en savoir plus :
- Obtenez des conseils pour gérer sainement votre poids sur le site Web DécouvrezLesAliments.
- Vous pouvez parler gratuitement avec une diététiste en appelant Santé811 au 811 (ATS 1 866 797-0007). Renseignez-vous sur les programmes ou les ressources disponibles dans votre communauté ou par l'intermédiaire de votre bureau local de santé publique.
- Pour en savoir plus sur l'indice de masse corporelle et la relation entre le poids et la santé, consultez le site Web de la Société canadienne du cancer.

Être physiquement actif
Le fait d’être active physiquement peut vous aider à rester en bonne santé, à diminuer votre risque pour un grand nombre de maladies graves, dont le cancer du sein et colorectal, les maladies cardiaques et le diabète, ainsi qu’à diminuer le stress et à améliorer votre humeur. Santé Canada recommande que les adultes de 18 à 64 ans soient modérément à vigoureusement actifs pendant au moins 2,5 heures (150 minutes) par semaine.
Conseils
- Tentez de dresser une liste de différentes activités que vous aimez et qui contribuent également à améliorer la capacité aérobique, la force musculaire, l’endurance et la flexibilité. Par exemple :
- une marche rapide ;
- un entraînement contre résistance ;
- yoga.
- Lorsque c’est possible, marchez ou faites du vélo pour aller au travail, pour magasiner ou pour vous déplacer dans votre voisinage.
- Si vous n’aimez pas faire de l’exercice seule, faites participer votre partenaire ou votre famille, joignez-vous à une équipe, trouvez-vous quelqu’un pour marcher ou prenez part à des activités sportives ou récréatives. Consultez le centre municipal de loisir de votre région ou le YMCA/YWCA pour trouver des cours ou des groupes.
- Ayez un plan de rechange en cas d’empêchements. Par exemple, si la température ne se prête pas à une marche à l’extérieur, allez plutôt faire du yoga ou un entraînement contre résistance.

Pour en savoir plus :
- Agence de la santé publique du Canada – Être actif.
- ParticipACTION.
- Société canadienne de physiologie de l'exercice – Directives en matière de mouvement sur 24 heures.
- Si vous n'avez pas été actif depuis un certain temps, vous pouvez remplir le questionnaire « Menez une vie plus active » et discuter des résultats avec votre médecin ou votre infirmière-praticienne.